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Ann d'Angleterre

Julia Deck

Seuil

  • Conseillé par (Libraire)
    20 novembre 2024

    VIVRE SA VIE CONFRONTEE A SA MERE MALADE

    Beau témoignage touchant et pas larmoyant sur la mère de l'auteure victime d'un avc ayant paralysé la moitié de son corps et ses facultés de déplacement . Elle nous raconte la convalescence et les nombreuses démarches entre les hôpitaux et maisons de retraite et elle alterne en nous racontant la vie de cette femme née en Angleterre et venue en France avec une interrogation sur la possibilité d'une enfant cachée. Beaucoup de plaisir à lire les relations pas toujours faciles entre une mère et sa fille


  • Conseillé par
    26 octobre 2024

    famille

    De la reine Anne d’Angleterre née en 1665 et morte en 1714, il ne sera jamais question dans ses pages. Parfois de feu la reine Elisabeth.

    L’auteure y parle de sa mère Ann, anglaise venue s’installer en France par goût des langues.

    J’ai eu un peu peur en commençant ma lecture de lire un livre sur le Grand Age, la maladie et les EHPAD.

    Oui, il en est bien question, mais raconter par Julia Deck, j’ai aimé suivre cette fille aux prises avec les institutions hospitalières.

    J’ai adoré les mots déformés : la Pitié Salpêtrière devient la Charité Arbitraire ; un de médecin est le Dr Ficace…

    J’ai aimé découvrir la mère de Ann, sa soeur Betty, ses nièces Kate et Alice.

    J’ai aimé que fassent parfois irruption des faits historiques : l’élection de François Mitterrand, la révolte des gilets jaunes.

    J’ai aimé que mère et fille aient toujours un livre en cours, dans le sac, pas loin.

    Malheureusement, suite à son accident cérébral, Ann souffre de troubles de la parole. Elle utilise beaucoup le mot Molécule, ce qui prête à rire parfois.

    L’auteure nous entraine également dans les coulisses de l’entrée en EHPAD, pressé par le Dr Ficace qui ne fait que son travail administratif, mais face au consentement de sa mère parfois difficile à obtenir.

    L’auteure nous parle également de ses débuts d’auteure aux Editions de Minuits, ses rencontres avec les lecteurs et les lycéens.

    Le sujet ne me disait rien qui vaille, mais j’ai fait confiance à la plume de l’auteure, et je n’ai pas été déçue.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Julia fouillant l’appartement de sa mère à la recherche de ses cahiers de 1952-1953 que jamais elle ne trouve.


  • Conseillé par
    2 septembre 2024

    L’opacité d’une mère

    A la suite de l’AVC subi par sa mère Ann, la vie de Julia Deck bascule vers l’accompagnement d’un être cher.
    L’auteure retrace le parcours de sa famille maternelle, remontant jusqu’à l’Angleterre ouvrière des années 1930.
    Le roman s’engage dans une quête de vérité pour comprendre ce qui a poussé Ann, jeune anglaise aventureuse, à quitter son pays pour s’installer en France ; traversant la guerre, la reconstruction, la Nouvelle Vague, la dolce vita, les swinging sixties, l’après mai 68…
    Dépressive et agoraphobe, Julie revient sur la relation de ses parents et sur son propre lien ambivalent avec sa mère, avec en toile de fond le présent qui pointe du doigt les défaillances du système hospitalier. Elle laisse libre court à sa colère et sa révolte face au non-dits familiaux.
    Une introspection personnelle et sincère, au style direct et sans concession, mais parfois alourdie par une densité narrative peu aérée.
    « Rien, me répond-il, ne justifie de prolonger le séjour dans son service jusqu’à cette date. Je n’en crois pas mes yeux. C’est bien le même homme qui charme de face et matraque par écrit. »
    « Je dois laisser l’opprobre glisser sur nous comme l’eau sur les plumes d’un canard, me faire entre dans le crâne une fois pour toutes que les mots n’ont pas de sens. »
    « Ses parents logent en elle comme deux géants qui l’empêchent d’accéder à la vie… »
    « Elles avaient jeté des sorts sur nos berceaux sans se préoccuper de la délivrance »