Un roman noir d'une étincelante sobriété, où dés le début nous connaissons le coupable du meurtre, celui d'une jeune femme d'une famille de la bourgeoisie de Split, en Croatie. Le récit fait alterner les points de vue de la mère et de la sœur de l'assassin, ainsi que de l'un des enquêteurs. Tout l'intérêt de ce roman n'est donc pas tant dans la résolution de l'affaire que dans la dissection de la psychologie de ces trois personnages, dont nous partageons l'intimité chapitre après chapitre. Un texte emprunt d'une grande pudeur, à l'écriture froide, quasi clinique, mais sombrement envoûtante, et qui décortique le fil des tensions émotionnelles, nous voilà plongés au cœur des doutes et dilemmes des trois protagonistes pour arriver à cette troublante interrogation: "Et moi, à leur place, qu'aurais-je fais?" Un livre au suspense "tranquille" et hypnotique, une douceur oppressante, c'est là la grande force des romans de Jurica Pavicic, dont l'immense talent se confirme ici.

"Joli mois de mai", un titre fort à propos pour cette enquête sous la grisaille écossaise, la cinquième de l'inspecteur Harry McCoy, l'homme de loi que la vue du sang insupporte. Dix jours d'une course contre la montre aux multiples rebondissements, au cours de laquelle McCoy, à peine remis d'un ulcère à l'estomac, devra user de méthodes pas toujours recommandables pour trouver les coupables.
Un excellent polar et roman social à l'atmosphère toute de gris vêtue dans les bas-fonds du Glasgow des années 70. FORMIDABLE!

S.A. Cosby avait déjà frappé très fort avec "Les routes oubliées" et "La colère", son talent de conteur ne se dément pas dans ce nouvel opus, UN VRAI BON POLAR, brut, profond, qui joue la carte de toutes les émotions.
"Le sang des innocents" est à la fois un roman noir immersif et un polar sacrément bien ficelé, l'enquête est menée par un shérif ultra attachant et d'une droiture à toute épreuve. Avec une plume magnifique et féroce, l'auteur nous exécute avec un brio époustouflant une peinture sociale du sud rural des États-Unis,
Je ne taris pas d'enthousiasme sur ce roman qui hante mon esprit bien après sa lecture. Du grand art!

Un roman noirissime et glauque à souhait!
Dans le terne (et pas si ennuyeux!) milieu des assurances-vie au Japon, certains clients à la moralité douteuse ne connaissent pas la phobie administrative... Le pire des cauchemars se profile pour l'attachant bureaucrate Wakatsuki, pris au piège entre sens du devoir et fraudeurs sans scrupules.
Un suspense macabre très froid et calculé qui vous (mal)mène crescendo jusqu'au bout de l'horreur (en égratignant au passage la société japonaise qui en prend pas mal pour son grade)!
Frissons assurés!

Comment donner envie de lire votre roman, Monsieur Le Corre, avec mes mots, prétention suprême, il faudrait que vous, éclairés lecteurs, vous plongiez dans "Qui après nous vivrez" sans en avoir entendu parler, vierges de toute connaissance d'article, d'interview, d'émission littéraire, de quatrième de couverture, de critique et d' à priori sur la littérature de l'imaginaire. Dans un futur pas si lointain et sûrement bien trop proche, un scénario tout à fait envisageable, l'après de tous nos excès malgré les alertes de la science et les alarmes de nos consciences, une poignée d'hommes et femmes tentent de survivre au chaos, leur avenir tient dans le lendemain, toute notion de paix semble révolue, chacun obéit à ses instincts.
Votre œuvre, Monsieur Le Corre, fait désormais partie de mes plus grandes "claques" littéraires, merci, même si vous n'avez pas épargné mes émotions. J'ai tremblé avec tous vos héros survivants, souvent retenu ma respiration, espérant comme eux de meilleurs lendemains, attendant avec eux de quoi satisfaire leur faim, quand la mienne n'était que de lire la prochaine page. J'ai lu chapitre après chapitre s'écrire un chef-d'œuvre de littérature, un monument d'humanité et de partage, là où la réalité pourrait bien rejoindre la fiction, dans une langue si belle qu'elle voudrait participer à ne jamais se laisser se tarir l'espoir.
Rien à ajouter, Votre Honneur.