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Histoire du SAC, Les gaullistes de choc 1958 - 1969
EAN13
9782262087845
Éditeur
Perrin
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Histoire du SAC

Les gaullistes de choc 1958 - 1969

Perrin

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Histoire du service d'ordre gaulliste, entre politique et barbouzes.
SAC : Service d'Action Civique. Peu d'organisations politiques ont autant
défrayé la chronique et suscité les passions que le service d'ordre gaulliste,
fondé en 1960. Ses milliers d'adhérents, rugueux et déterminés, protégeaient
les meetings et campagnes d'affichage du parti au pouvoir. Gaullistes fidèles,
anciens de la Résistance ou de la France libre pour beaucoup, ils vouaient un
culte au Général dont ils se considéraient comme les grognards
inconditionnels. Ce carré de la Garde était engagé lors des élections
compliquées et les moments de crise du régime (putsch des généraux, barricades
de 68). Mais le SAC avait aussi sa part d'ombre. Car à côté d'une majorité
d'honnêtes militants figuraient des éléments douteux : membres d'extrême
droite attirés par l'anticommunisme violent, aventuriers et escrocs
mythomanes, malfrats à la recherche d'une impunité policière et judiciaire.
Des mauvaises fréquentations expliquant les délits dans lesquels des adhérents
se trouvaient impliqués : braquages, trafics de drogue, d'armes et de fausse
monnaie, proxénétisme, escroqueries, rackett, agressions... Aux méfaits
crapuleux s'ajoutaient à l'occasion des dérives et violences politiques :
infiltration des forces de l'ordre, provocations et espionnage clandestin,
coups contre les militants de gauche. Que le patron politique du SAC ait été
Jacques Foccart, puissant et mystérieux conseiller du Général pour les
affaires sensibles touchant aux services secrets, à l'Afrique et à l'outre-
mer, achevait d'exciter les imaginaires. Le SAC n'aurait-il pas été un service
d'ordre barbouzard jouant les polices parallèles ?
Sans négliger cette part de fantasme, et fort de sources inédites, François
Audigier démêle le vrai du faux et inscrit l'histoire de l'organisation dans
un temps plus long. Il en réaffirme la nature politique en montrant que les
gros bras étaient aussi les petites mains d'un gaullisme manquant alors de
militants et en soulignant les liens personnels forts du Président avec ces "
Prétoriens " du régime. Plus largement, il explore les questions sensibles du
lien aux forces de l'ordre officielles, de la pratique du renseignement
politique et de l'infiltration des services de sécurité. Loin des clichés,
l'ouvrage se penche enfin sur les membres du SAC, des grandes figures (Charles
Pasqua, Pierre Debizet, Paul Comiti...) aux adhérents les plus modestes, ces
Mamelouks du Général souvent plus sensibles à l'épopée du gaullisme qu'à son
programme politique, ces militants bagarreurs qui, en marge du parti,
constituaient un " corps franc " dévoué à de Gaulle.
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