Même si la partie sur les portraits écrits m'a paru assez fumeuse, j'ai beaucoup aimé lorsque l'histoire se recentre sur Rebecca. Même si quelque chose a dû m'échapper, il se dégage de ce livre un charme et une poésie qui laissent rêveur.
De la poésie pour dire la prison, la peine de mort, les horreurs perpétrées par les détenus de haute sécurité, les viols en particulier. Une écriture musicale pour raconter les atrocités du monde carcéral. Et des chevaux d'or, puissants et galopants, métaphore de la liberté en ce lieu enchanté.
Un roman âpre et dur dont le trouble et les questionnements nous accablent, dont une dame et un prêtre déchu scellent les dernières pages sur le mot amour.
Tout est possible dans le donjon : le mal règne, la mort rôde, les âmes s'envolent.
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Je retiens mon souffle. Le temps de rassembler mes idées, de drainer mes émotions, d'effacer quelques larmes. Le temps d'un battement d'aile, de plonger encore plus loin dans ces univers interlopes, ces mondes équivoques, cette magie qui opère page après page. Le temps d'un envoûtement, d'une lumière imparable. Le temps de laisser la beauté de ces pages m'imprégnait encore et encore, de clore cette histoire, de refermer mon livre, de reprendre mon souffle. gracedubois
La construction est inventive et l'histoire enlevée. Fanny Chiarello signe un joli roman sur les aléas de la bonne fortune et sur une femme en mal de liberté stigmatisée par une société corsetée. gracedubois
Exercice tumultueux
L'exercice du pouvoir dans toute sa complexité. Un petit Président hâbleur et déconcertant, à la syntaxe plus qu'approximative, désarmant de justesse. Un narrateur brillant qui nous fait découvrir les arcanes de la vie politique ministérielle, ses affrontements, son dur labeur, et dévoile des bribes de vie familiale, difficile à préserver dans ce contexte. Des jours de pouvoir orageux et semés d'embûches, de petites victoires et d'une lourde défaite. gracedubois