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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Ou la conquête de la désobéissance

Zoé

Conseillé par
8 décembre 2024

enlèvement

Le titre entier de ce roman est : Ilaria ou la conquête de la désobéissance. Mais la jeune Ilaria ne désobéit jamais dans ses pages. Elle se rebelle un peu, soit, mais ne désobéit jamais.

Elle ne peut pas, elle a trop peur des colères brusques de son père, qui en plus boit.

Nous suivons donc Ilaria, 8 ans au début du roman, enlevé à Genève par son père qui part en Italie avec elle. Commence alors de longs mois d’errance sur les routes puis la recherche d’argent avec des petites combines. L’occasion pour le lecteur de revoir sa géographie du pays.

J’ai eu de la peine pour cette petite fille qui ne comprend pas grand chose à ce qu’il se passe, avec un père menteur et affabulateur.

Une petite fille déscolarisé, évidemment, qui entend les nouvelles du pays à la radio : attentats, enlèvements.

Nous avons également les télégrammes que le père envoie pour saisir les raisons de son acte fou.

J’ai été étonnée que, lorsqu’elle peut enfin appeler sa mère, celle-ci ne réponde pas. Et j’ai trouvé extrêmement difficile le choix qu’on lui donne en fin de roman.

J’ai aimé qu’Ilaria trouve parfois un peu de joie auprès de certains adultes plus attentifs à son bien-être.

L’image que je retiendrai :

Celle de l’ours Birillo qui la suit partout et dans lequel elle cache ses trésors.

Conseillé par
8 décembre 2024

1939-1945

Il est des auteurs dont j’aime prendre le temps de déguster la prose. C’est le cas pour les romans de Hubert HADDAD.

Son dernier ouvrage m’a emmené à Ratisbonne avant la Seconde Guerre Mondiale jusqu’aux plages de l’Atlantique après le débarquement.

J’ai suivi avec intérêt la jeunesse de Clemens, très tôt mis à la musique, gardien du violon de son grand-père.

J’ai aimé cette fusion entre l’enfant et l’instrument, sa découverte de la musique.

J’ai aimé ses premières années au contact de la nature sauvage de la Forêt Noire, dans le château préservé de son oncle, loin de la fureur des jeunesses hitlériennes.

J’ai aimé le pensionnat qui l’accueille, quelques années plus tard, lui aussi un peu à l’abri de l’enseignement du Reich : le directeur tient à ce que les élèves pratiquent la musique et apprennent le grec et le latin.

J’ai aimé les femmes autour de Clemens : sa mère Maria-Hanke trop tôt morte dans un asile ; Handa la jeune fille qui le garde pendant les absences de sa mère ; la bonne de l’oncle qui le protège ; la professeur de musique du pensionnat qui joue toute la nuit avec lui.

J’ai aimé que Clemens n’ait pas d’attaches, seulement son violon et la musique qui lui permet de s’exprimer.

L’auteur utilise un vocabulaire parfois désuet qui oblige le lecteur à prendre le temps de la lecture.

Enfin, j’ai aimé la scène finale avec Clemens et son violon au milieu du fracas de la guerre.

Une citation :

… ils devenaient exaltés et brutaux, levant le bras à tout moment, main tendue, comme des ressorts de piège à souris. (p.87)

L’image que je retiendrai :

Celle des greniers où se pratiquent la musique.

Conseillé par
8 décembre 2024

humour, vie moderne

Quel plaisir de retrouver la plume de Pascale DIETRICH dont j’avais aimé Les mafieuses il y a quelques années.

Nous sommes toujours dans l’univers du crime, mais cette fois avec un agent de tueurs à gages chargé de mettre en relation les commanditaires avec les exécuteurs. Sauf qu’un contrat dérape et Anthony est obligé d’aller se cacher au camping de Vierzon pour une détox numérique.

Il y part avec Thérèse qui veut échapper à son neveu et l’EHPAD. Mais des sicaires sont à leurs trousses.

J’ai aimé Anthony, ancien orphelin qui porte maintenant des costumes de prix, ses deux gros chiens Papa et Maman.

J’ai aimé Thérèse qui doit absolument se rappeler le nom du Premier Ministre si elle ne veut pas finir ses jours loin de chez elle.

Thérèse qui, après son AVC, doit ré-éduquer sa main droite. Quoi de mieux que d’apprendre à tirer pour stimuler le doigt engourdi.

J’ai aimé que ces personnages solitaires se lient d’amitié et envisagent leur futur ensemble.

L’image que je retiendrai :

Celle des campeurs qui proposent le repas partagé à Anthony et Thérèse le premier soir pour briser la glace.

19,50
Conseillé par
8 décembre 2024

aventure, enquête

J'ai aimé ce notaire à la retraite qui part à la recherche du fils de son voisin décédé.
J'ai aimé sa femme prévenante qui lui prépare ses cachets mais qui le laisse partir à l'autre bout de la France dans une vielle décapotable.
J'ai aimé cet album sur les histoires que l'on s'invente et qui font rêver les autres.
Mention spéciale à Pinpin qui a bercé l'enfance du voisin.

11,90
Conseillé par
5 décembre 2024

mythe de Faust

Je me faisais une joie de découvrir enfin ce chef d'oeuvre de la littérature russe, moi qui ai aimé ses grands romans.
J'ai aimé le début, ces deux personnages qui rencontrent un troisième, visiblement étranger, en tout cas pas comme eux.
J'ai aimé le récit de la mort de Jésus, du point de vue de Ponce Pilate.
Et puis la multiplication des personnages m'a perdu, j'attendais le fameux Maître et la fameuse Marguerite qui mettra du temps à venir.
Je n'ai pas aimé ce déferlement de situations absurdes (car elles ne sont même pas cocasses), mon côté trop cartésien, sans doute.
J'ai fini en avance rapide ce mythe de Faust revisité à la sauce Russe hallucinée.